vendredi 12 février 2010

La centrale, Elisabeth Filhol, POL

Silonner la France en quête d'un arrêt de tranche, d'un nouveau contrat. Avec le narrateur, un ouvrier itinérant, nous entrons dans le quotidien de ces nombreux hommes, parcourant les routes vers l'un des dix-neuf sites nucléaires que comptent la France. Quotidien composé de danger (l'accident n'est jamais loin, dans les têtes, dans les gestes), de précarité (ils doivent gérer la dose limite de radiations que leur corps peut supporter par an, mille millisieverts, qui, une fois atteinte, leur interdit de pouvoir travailler) et la solitude (même s'ils vivent ensemble, partageant le plus souvent une caravane, un logement de fortune, chacun est enfermé dans son passé, son présent et son avenir, la prochaine centrale à atteindre). La Centrale est un trés beau premier roman, dont la tension ne nous lâche pas ...
Une écriture concise et précise, comme les gestes de ces hommes qui doivent à tout prix éviter la catastrophe.

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